Michel Azous,
Né le 03 Janvier 1964 à Paris

C’est dans l’univers du théâtre que Michel Azous, alors assistant metteur en scène, découvre la photographie. La scène théâtrale devint alors le reflet d’une autre dramaturgie qui se joue dans l’objectif du photographe : l’image photographique est alors une mise en scène du réel. Elle n’a de commun avec le réel que la lumière qui est aussi la condition de toute révélation, de tout « apparaître au monde. »
Lorsqu’il s’engage dans une carrière de photographe professionnel dans la publicité, dans les années 90, la photographie de flaconnage de cosmétiques lui ouvre un immense champ d’expérimentation. Le photographe travaille encore « en argentique », la lumière permet au photographe d’extirper l’objet du réel, dans la publicité, il advient au regard sur une scène nouvelle revêtant un statut nouveau, ambigu.
Au début des années 2000, l’avènement du numérique ouvre au photographe des possibilités nouvelles qui remettent en question sa pratique. Il expérimente la photographie d’architecture et travaille alors pour des grands groupes de constructeurs immobiliers.
En parallèle de son activité dans la publicité, l’édition et dans l’architecture, Michel Azous développe sa démarche artistique. Il découvre le Super 8 et la vidéo, réalise plusieurs courts-métrages dont l’un est primé au Festival « Le Cinéma de Demain » au Centre G. Pompidou. Il est également Directeur de la Photographie sur le tournage du Long Métrage de Lou Mah Ho.
Le photographe expose aujourd’hui une série de photographies réalisées, pour la plupart, « à la chambre ». Ces paysages nocturnes prennent place dans un ensemble de 3 séries de photographies. (La première intitulée La Nature du Dedans a été exposée à l’agence Raison Pure, la deuxième intitulée Coïncidences a été exposée à Le Bon Marché.) Dans ces trois séries, l’artiste explore les conditions du regard comme celles d’une rencontre, d’un moment de grande intimité entre le regardant et l’objet de son regard. Le photographe cherche à supprimer l’espace vacant entre l’objet photographié et l’œil du photographe. Cet espace vacant devient le lieu de la rencontre, l’advenir… : pas d’éclairage si ce n’est la lumière de la lune. L’image vient, les yeux se plissent au même rythme. L’immersion est le lieu de la rencontre. Là se dessine le chemin.


 

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